« NON AU TRAVAIL DU DIMANCHE, OUI AUX AUGMENTATIONS DE SALAIRES » – JEC n°74

  • REPOS DOMINICAL oui, TRAVAIL DU DIMANCHE non

La campagne est lancée !

La défense du Repos Hebdomadaire Commun est un de nos engagements majeurs, nous n’en avons pas à en apporter la preuve. Résolutions, tracts, courriers, blog, livret, affiches… tous les moyens de communication possibles ont été mis en œuvre, mais aussi des mobilisations et des saisines de l’OIT. L’abrogation de la loi Mallié et le rejet du projet de loi Macron sont encrés à tous les niveaux de notre Organisation et nous sommes la seule, sur la durée, dans ce cas de figure. Le discours de Jean-Claude Mailly, le 16 décembre[1], ne laisse aucun doute sur le positionnement de notre Organisation et le respect de la résolution sociale votée à Montpellier lors du XXIIème Congrès de syndicats de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière.

A la date de publication de cet article, notre XXIIIème Congrès confédéral sera passé et c’est sans nul doute que ce point figurera dans la résolution sociale.

« Non au travail du dimanche, oui aux augmentations de salaires », le deuxième point est aussi une revendication majeure. « Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc.« [2]

Que dire du niveau de prise en compte de nos revendications en la matière ?

La modération salariale est programmée depuis plusieurs années, avec différents soutiens gouvernementaux :

  • l’échelle mobile des salaires (l’indexation des salaires sur les prix) a été supprimée en 1982 lorsque Mitterrand a entamé le tournant de la rigueur. Jacques Delors (PS) était ministre des Finances, dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy (PS) ;
  • les exonérations des cotisations sociales sur les bas salaires loi Fillon (UMP) sur les salaires compris entre 1 et 1,6 fois le SMIC ;
  • « zéro charge pour l’employeur au niveau du SMIC », la révision de la loi Fillon (UMP) par Valls (PS) ;
  • l’augmentation du SMIC de 8 centimes de l’heure au 1er janvier 2015, dernier cadeau patronal concédé par Valls.

L’ensemble de ces mesures avait pour but « annoncé » de libérer les énergies et de créer de l’emploi… près de 6 millions de chômeurs.

Dans les branches du Commerce non alimentaire, les 8 centimes ont noyé de nombreux minima salariaux. La conséquence, c’est l’écrasement des grilles de salaire. C’est vous dire la reconnaissance salariale des travailleurs dans ces conventions collectives. Ceci confirme les propos tenus dans le JEC du mois dernier « intervention FO devant le Groupe LASAIRE réuni dans les murs du CESE, le jeudi 23 octobre 2014, lors d’un séminaire franco-allemand sur le salaire minimum et les négociations collectives en France et en Allemagne« .

Au niveau des entreprises (en particulier pour celles qui tiennent les branches), elles suivent la politique conventionnelle qu’elles s’imposent, le couteau émoussé sous la gorge… Pour les petits plus, elles se limitent, pour bonne partie, aux augmentations de salaire individuelles.

Devant ce constat, la Section fédérale du Commerce s’est lancée dans une campagne « AUGMENTEZ LES SALAIRES » :

  • une lettre type d’accompagnement envoyée à toutes les branches, avec les revendications salariales :

ü le premier niveau à 80% du salaire médian (1 780 €),

ü une ouverture de grille de 3,5 (entre le premier niveau et le dernier),

ü pas de salaire de cadre en dessous du plafond de la Sécurité Sociale (3 170 €),

ü une prime d’ancienneté calculée de la manière suivante : 1% du salaire brut pour 1 an d’ancienneté et 1% de plus par année d’ancienneté supplémentaire,

ü un 13ème mois,

ü une prime de transport de 400 €.

  • un blog dédié à cette campagne : http://augmenteznossalaires.unblog.fr pour rendre public notre campagne,
  • une lettre à venir, que les sections FO dans le Commerce enverront à leur patron, pour réclamer l’ouverture des négociations salariales sur la base de celles présentées en branche.

L’objectif n’est pas de se limiter aux NAO, (Négociations Annuelles Obligatoires), qui elles aussi avaient été mises en place en 1982, par Auroux, pour contourner les négociations de branche. Cette mesure additionnée à la fin de l’indexation des salaires, c’est bien la preuve que l’objectif était la baisse du coût du travail. Pour ceux qui seraient encore sceptiques, il n’y a qu’à vérifier la courbe des salaires par rapport aux prix. C’était le tournant de la rigueur, imposée par Mauroy, qui nous aura accompagnés jusqu’à l’austérité imposée par la TROIKA.

« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes« , tout un programme.

[1] Extrait du discours de Jean-Claude Mailly lors du rassemblement national FO, le 16 décembre 2014 http://fecfocommerce.unblog.fr/category/pratique/repos-dimanche/page/3/

[2] Texte issu de la Charte d’Amiens http://fecfocommerce.unblog.fr/resolution/charte-damiens/

FO COMMERCE - commerce@fecfo.fr -  Hébergé par Overblog

Repos dominical - FEC FO