AU MÉPRIS DE LA SANTÉ DES ENFANTS, XAVIER BERTRAND VEUT OUVRIR LES CRÈCHES LE DIMANCHE ! Communiqué du lundi 20 octobre 2008
A FORCE OUVRIERE ACTION SOCIALE, NOUS DISONS NON À L’INVENTION PAR XAVIER BERTRAND, DE LA « CRECHE DOMINICALE ».
NON Monsieur le Ministre, il n’est pas question que des parents travaillent le dimanche et que par voie de conséquence leurs enfants se retrouvent en crèche le même jour et que cela aboutisse en définitive à ce que les salariés des crèches, qui ne travaillaient pas le dimanche, soient eux même amenés à travailler pendant leur repos hebdomadaire. À qui le tour ensuite ?
Vous voulez construire une chaîne sans fin d’exploitation, au mépris des droits acquis par les salariés, pour protéger leur santé et leur vie familiale. En 1906, pour la santé morale et physique des salariés, afin de donner du temps en famille, sous la pression des employés du commerce, dont l’espérance de vie se limitait à moins de 40 ans chez 45% d’entre eux, la loi qui protège le congé du dimanche est votée. C’est la première victoire sociale portée par les employés. En 1912, la revendication portée la CGT d’alors, c’est « la semaine Anglaise » repos le samedi après midi et le dimanche. En 1919, la journée de 8h est introduite. Elle permet aux ouvriers de faire leur course pendant la semaine. Elle consolide le repos dominical.
C’est tout cela que vous voulez balayer, contre l’intérêt collectif des salariés et seulement pour répondre à la demande expresse des patrons du secteur du commerce de faire travailler leurs salariés le dimanche, pour des oboles qui serviront à pouvoir payer ce nouveau « service à la personne dominical » déqualifié et en répondre à quelques désoeuvrés du dimanche.
VOUS LE SAVEZ POURTANT !
Il a fallut des années pour construire un réseau performant de crèches publiques ou privées à but non lucratif qui ne soient pas que de simples garderies. Elles sont composées de personnels qualifiés, qui préparent par des méthodes éducatives adaptées, les jeunes enfants à acquérir des bases élémentaires d’éducation et à se socialiser. Elles sont ouvertes de façon adaptée afin que les enfants subissent le moins possible la nécessité pour leurs parents de devoir travailler. Elles jouent un rôle de prévention et de protection de l’enfance, que beaucoup nous envient.
A la FNAS F-O, nous tenons à faire connaître les conséquences éducatives et sociales régressives inhérentes à votre projet, au mépris de la bonne santé des enfants et de leurs parents, nous dénonçons votre volonté :
- de faire porter aux secteurs des crèches à financement public, que la CAF finance pour la majeure partie, le coût de votre intention politique régressive. Aux employeurs qui veulent ouvrir le dimanche et qui en auraient le droit, d’en payer les conséquences. Nos cotisations sociales collectives ne doivent pas être utilisées à cela ;
- de créer le dimanche des simples garderies, à moindre coût, où le secteur lucratif pourra y trouver son compte. C’était déjà le cas, lorsque votre gouvernement a réduit par décrets, les qualifications nécessaires pour les salariés autorisés à travailler en crèche, dans le but d’en faire baisser le prix de revient.
Alors à la FNAS F-O, nous disons :
- NON, au travail du dimanche, à l’ouverture des magasins, des crèches,…. et de tous les autres « services à la personne », qui ne manqueraient pas de suivre, si cette boite de Pandore était ouverte.
- OUI au maintien de tous les droits qui garantissent le repos hebdomadaire dominical et surtout la bonne santé, l’équilibre familial et social de tous les enfants et de leurs parents.
Le Ministre de la république qui porte cette responsabilité doit tout faire pour cela.
