Rodez. Ouverture des magasins le dimanche : FO porte son combat en préfecture

  • REPOS DOMINICAL oui, TRAVAIL DU DIMANCHE non
  • Revue de presse

Depuis hier, les pouvoirs publics sont saisis du dossier, très controversé, de l’ouverture dominicale des grandes surfaces. Une délégation de Force ouvrière a rencontré la représentante de l’État dans le département pour évoquer le sujet. Le bilan de cet entretien avec René Mori, secrétaire général de FO en Aveyron.

Quelle est la raison de cette rencontre ?

Voilà quelques années, un accord a été signé entre les syndicats et le patronat à travers la commission du dialogue social en Aveyron. Mais voilà peu, nous avons rencontré des problèmes avec l’enseigne Super U à Villefranche-de-Rouergue (cf. nos précédentes éditions) qui avait ouvert le dimanche matin sans avertir personne. Force ouvrière s’est donc mobilisée aux côtés des salariés et cela a payé puisque nous sommes parvenus à la suspension de cette ouverture dominicale. Mais maintenant, il faut aller plus loin et obtenir que cet accord soit vraiment appliqué… par tout le monde.

Quelle a été la réponse de la préfète à cette demande ?

Le directeur de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, N.D.L.R.) était présent à ce rendez-vous. Il a indiqué qu’il allait se rapprocher de l’ensemble des partenaires sociaux pour rédiger une extension de l’accord afin que tout soit bien ficelé, notamment sur les points qui posent problème. Madame le préfet, elle, a assuré qu’elle ne serait pas opposée à l’extension de la fermeture des magasins le dimanche.

En quoi consiste l’extension que vous réclamez ?

D’abord, je voudrais rappeler qu’en Aveyron, seules deux enseignes (Super U et Intermarché, N.D.L.R.) ouvrent le dimanche matin. Les autres responsables de grandes surfaces sont, comme nous, opposés à cette ouverture dominicale qui n’est pas si rentable puisqu’elle ne représente que 10 % de leur chiffre d’affaires. Il est donc indispensable, pour Force ouvrière, que cette extension soit accordée afin que tous les magasins exerçant une activité alimentaire et dont la surface dépasse 400 m2 soient fermés le dimanche, à l’exception des trois par an accordés par la loi.

Quid de certaines enseignes ouvertes alors qu’elles ne vendent pas d’alimentaire ?

Il n’y a qu’à dresser des procès-verbaux ! Car la loi est simple : pas d’ouverture, sauf trois dimanches par an.

Certaines grandes surfaces ouvertes le dimanche emploient des étudiants qui peuvent ainsi payer une partie de leurs études. Votre revendication va donc leur faire perdre ces revenus…

À ceci près qu’on voit ces jeunes travailler le dimanche matin essentiellement pendant la période estivale. À partir de septembre-octobre, ce sont majoritairement les salariés titulaires qui sont là. Et qu’on ne vienne pas me sortir l’argument du volontariat car souvent, un salarié qui refuse de travailler un dimanche est licencié au bout de six mois. Tout ça est un faux argument.


http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/14/1689179-rodez-fo-porte-son-combat-en-prefecture.html

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