La guerre du dimanche fait rage

Après avoir obtenu la condamnation de l’enseigne Boulanger, le syndicat FO s’attaque au centre commercial Thiais-Village, le seul autorisé par le préfet à ouvrir sept jours sur sept.

 

Les viennent de gagner une nouvelle bataille dans la guerre contre les ouvertures de magasin le dimanche. A la demande de Force ouvrière, l’enseigne d’éléctroménager Boulanger vient d’être condamnée pour infraction à la législation sur le repos dominical.

Boulanger ne fermera pas pour autant. L’arrêt rendu mercredi par la cour d’appel de vise trois magasins : à Créteil, La Queue-en-Brie et à Villiers-sur-Marne.

Conséquence, ces grandes surfaces ne pourront plus ouvrir le septième jour, sous peine d’une astreinte de 25000 € par infraction constatée. Un coup dur. « Le dimanche, nous réalisons 10% de chiffre d’affaires de plus que le samedi », souligne Guillaume Schneidermann, directeur du magasin de Créteil. Pas question pour autant de baisser le rideau. « Il n’y a rien d’étonnant dans cette décision. Très souvent, ces grosses chaînes préfèrent payer que fermer », commente Me Kossi Amavi, l’avocat de FO.

Huit zones commerciales visées. Le syndicat a plusieurs autres enseignes dans le collimateur. « Nous avons repéré huit zones commerciales où des magasins ouvrent sans autorisation ni dérogation », indique Marc Bonnet, secrétaire général de l’union départementale FO. Go Sport à Villiers-sur-Marne pourrait être le prochain sur la liste. « En période de , c’est inadmissible. Les gens ont besoin de travailler », s’agace l’entourage du maire UMP de Villiers-sur-Marne, qui accuse FO d’agir comme « un pompier pyromane ».

Ikea Family menacé. A quelques centaines de mètres de là, les Armoiries, centre commercial ouvert il y a seulement trois jours par Ikea, sont elles aussi menacées d’une action en justice. « Nous n’avons pas encore toutes les autorisations, reconnaît Laurent Saingarraud, directeur commercial d’Inter Ikea Centre France. Mais une demande de dérogation est en cours d’instruction auprès de la préfecture. » En attendant, les Armoiries ont décidé d’utiliser d’affilée les cinq dimanches autorisés par an.

Un recours contre Thiais-Village. Dans le département, seul Thiais-Village est situé dans un périmètre d’usage de consommation exceptionnel (Puce). Ce classement prévu par la loi du 10 août 2009 permet d’ouvrir sept jours sur sept toute l’année. Il ne met pas pour autant à l’abri les 42 boutiques du centre commercial. La preuve : deux recours viennent d’être déposés par FO et la CFTC contre l’autorisation délivrée par le préfet. « La loi prévoit que, pour être dans un Puce, il faut qu’il y ait un usage d’ouverture et de consommation. Or jusqu’à présent, l’ouverture de Thiais-Village le dimanche s’est faite en infraction avec la loi », souligne Eric Scherrer, secrétaire général du Seci-CFTC.

 

http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/la-guerre-du-dimanche-fait-rage-19-03-2010-854423.php?xtor=EREC-109

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